• La bilble du diable

    La bible du diable

    La Bible du Diable a longtemps été la propriété de l'empereur Rodolphe II qui l' avait installée dans son très connu « cabinet de curiosités » dans lequel il entreposait des trésors de grande valeur. Ce ne sera qu' à sa mort en 1612 que cette bible reviendra à la Bibliothèque Nationale de Prague. Son nom est pour le moins étrange pour un ouvrage religieux.


    Dans la Bibliothèque Nationale de Suède se trouve un livre unique et légendaire. C'est le plus grand des manuscrits existants. Considéré comme la 8ème merveille du monde durant le moyen-âge, ses dimensions lui valurent le nom de Codex Gigas (livre géant), mais il est également connu sous une appellation plus mystérieuse : la Bible du Diable.

    Quelques caractéristiques :

    La bible du diable

     

    Le livre mesure 90 cm de haut sur 50 de large. La totalité du volume est l'œuvre d'un seul scribe, a une époque ou l'heure était au petit format.
    Il est enfermé dans dossier de bois de 22 cm d'épaisseur.
    La couverture est recouverte de cuir et de décorations en métal.
    320 feuilles de vélin. Huit d'entre elles ont été retirées du livre pour une raison inconnue.
    Il semblerait que les feuilles manquantes avaient une liaison obscure avec les règles des Bénédictins.
    Le Codex pèse 75 kg. Le vélin utilisé est de la peau de veau (ou d'âne selon certaines sources). Celui-ci proviendrait de quelque 160 bêtes.
    Il contient différents textes écrits en latin parmi lesquels on peut trouver l'Ancien et le Nouveau Testament, des documents historiques tels que la Chronique de Kosmas, diverses formules incantatoires, ou encore un calendrier nécrologique.

    Son histoire est assez classique, mais il est certain que la bible du diable a voyager au fil des siècles, passant de mains en mains, de pays en pays. Le Codex Gigas fut rédigé dans le monastère bénédictin de Podlažice, près de Chrudim, en Bohême. Puis Le texte du Codex s'arrête en 1229. Il est alors légué au monastère cistercien de Sedlec, puis racheté par le monastère bénédictin de Břevnov. De 1477 à 1593, le Codex est conservé à la bibliothèque du monastère de Broumov. Il est emporté à Prague en 1594 pour rejoindre les collections personnelles de Rodolophe II. En 1648, a la fin de la guerre des 30ans, la collection complète est prise comme trésor de guerre par l'armée Suedoise suite pendnant la mise a sac de Prague. Depuis 1649 il fut gardé dans la Royal Library de Suède. En 2007, le livre retourna à la ville de Prague de façon exceptionnelle. Ce transfert nécessita environ une année de préparation avec une assurance a plusieurs millions d'Euros.

    La bible du diable

     

    Codex Gigas
    L'une des caractéristiques étonnantes du Codex Gigas, mis à part sa taille, c'est la régularité de la calligraphie qui recouvre chacune de ses pages. Normalement, l'écriture varie au fil d'un manuscrit, que ce soit à cause de la fatigue ou parce que différents scribes se relaient. Mais ici, le style et l'application ne changent pas. On estime que l'ouvrage serait le travail d'un seul homme qui aurait œuvré durant plus de 20 ans.

    L'autre particularité du Codex, c'est une enluminure qu'on trouve à la page 290 : elle représente un Diable de plus de 50 cm de haut, griffu et cornu, qui trône seul sur le parchemin. De par l'importance qu'elle donne au démon, cette illustration est très inhabituelle pour l'époque, et peut-être unique dans un manuscrit religieux. C'est cette image qui donna au Codex Gigas son surnom de Bible du Diable, et qui alimenta la légende de sa création : on dit qu'un moine du couvent de Podlazice fut condamné à être emmuré vivant. Pour échapper à cette sentence, il jura d'écrire en une nuit le plus grand livre du monde. Mais quand minuit arriva, et qu'il comprit qu'il ne finirait pas à temps, le moine implora l'aide du démon. Pour remercier ce dernier, il ajouta la fameuse illustration.





    Codex Gigas
    L'enluminure du Diable à la page 290.
    Aujourd'hui, une version entièrement numérisée du Codex Gigas est librement accessible sur le site de la Bibliothèque Nationale de Suède. A la page 290, on peut toujours y voir le Diable, qui arbore la même grimace menaçante depuis 800 ans...


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